Dans le Progrès du 10 juin
Chaude ambiance au Sytral après la publication d’un rapport l’épinglant
« Je suis satisfait du rapport de la chambre régionale des comptes » : voilà la conclusion hier de Bernard Rivalta après le débat qui était consacré au sujet. Ce n’était pas évident tant l’ambiance était tendue au sein du comité du Sytral, son président n’épargnant ni les élus reprenant les critiques des magistrats, ni la presse.
Pourtant, il est vrai que l’on a connu des rapports plus durs à l’adresse d’une collectivité, la chambre régionale des comptes constatant globalement le bon équilibre des finances du Sytral.
Ce n’est, bien sûr, pas sur ce volet, considéré par tous comme positif, mais sur les mises en garde, préconisations, observations, interrogations de la chambre que portèrent les discussions.
En cause, le périmètre des transports urbain du Sytral, la superposition de celui-ci et du Conseil général, l’absence de versement transport par les communes hors Communauté urbaine nuisant à ses ressources, mais aussi le fonctionnement de la commission d’appel d’offres.
Pointés aussi du doigt la tarification pouvant apparaître trop élevée, une fréquentation du réseau TCL ne suivant pas proportionnellement son développement géographique, le recours à des contractuels pour des postes susceptibles d’être assurés par des agents de la fonction publique territoriale.
Denis Broliquier (Lyon divers droite) fut le plus virulent pour mettre en relief ces aspects négatifs de la vie du syndicat mixte allant même jusqu’à déclarer que la commission d’appel d’offres faisait plutôt l’effet d’une chambre de validation de choix déjà faits par des techniciens ou des fonctionnaires.
Vision qui fit vivement réagir Yolande Peytavin (PCF), Jean-Louis Ubaud (PS) et surtout Georges Barriol (UMP) qui dénonça « des propos dépassant les limites ».
Béatrice Vessiller (Verts) monta aussi au créneau, voyant dans les observations de la chambre régionale des comptes sur la tarification la confirmation de ses propres positions sur le sujet, émises à de nombreuses reprises en comité.
Chiffres à l’appui, Bernard Rivalta s’attacha à démontrer quec contrairement aux apparences et compte tenu de l’offre offerte, des kilomètres parcourus, du nombre de voyages effectués, les TCL n’étaient pas chers.
Gérard Collomb évoquant le chantier en cours pour l’émergence d’une autorité de transports métropolitaine souligna « qu’il était préférable de mettre en convergence différents systèmes de transports en commun plutôt que d’en ajouter un nouveau ».
Quant à la fréquentation jugée en trop faible hausse compte tenu des extensions de lignes, elle apparaît normale au président du Grand Lyon : « C’est clair que plus vous êtes à la périphérie, moins il y a de monde. On ferait mieux en densifiant le centre de l’agglomération mais ce n’est pas notre conviction pour son développement ».
François Samard
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