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Brindas Participation et Progrès
11 janvier 2012

Le monde à l’envers.

guignol_1-2Salut Guignol ! Ce lundi de la St Jacques de la Marche, les Municipaux, i se sont retrouvés à la Fête, en bas de chez toi.

I z’ont passé un bon moment pour savoir comment i z’allaient récolter et semer les pécuniaux d’la commune en 2012. Quoi que t’en penses Guignol, les pécuniaux, c’est spécial, c’est pas comme les carottes et les reines-marguerites de ton jardin. Les pécuniaux, si j’ai bien compris, vaut mieux les récolter avant de les semer, sinon gare aux maux de dette. Les pécuniaux, c’est un peu le monde à l’envers…

Çui d’la Finance du Club des Cinq des Bépépédegauches, i te leur a fait aux Municipaux, un cours magistral projeté s’il te plaît, avec tous les quartiles et les déciles qu’il a rapportés dernièrement de l’Inecée, pour leur espliquer que, même à Brindas, y’ a ben quèques citoyens qu’ont pas beaucoup de picaillons et que la commune, avec sa récolte, elle pourrait les aider un brin à boucler les fins de mois. Mais, rien à faire, la Première de la Classe et quèques autres, i sont toujours pas convaincus. La première, elle continue à faire l’originale. Elle veut pas faire comme beaucoup d’autres Premiers, des maires, le général du département, le maréchal de région, elle veut pas prendre en compte le quotient familial pour la douloureuse de cantine. Elle répète, comme les autres années, que sa passion , « c’est les prix bas !, les prix bas ! » C’est un peu du réchauffé qu’elle nous sert là pour la cantine, pour ce qui est du prix. Pi Guignol, ce slogan, ça me fait penser à celui du grand épicier breton qu’ a une boutique dans un village voisin. Y’a même des mauvaises langues qui content que, pour pas faire de jaloux, elle aurait dit à certains : « Si vous trouvez moins cher ailleurs, je vous rembourse deux fois la différence ! » ça c’est des piapias*, Guignol, que des piapias…

Çui d’la Finance, il a encore dit qu’i faudrait p’têt ben que les Municipaux, i se mettent à bouliguer* pour savoir où qu’on va loger les gones pace que la Laïque, elle commence à être bien cafie*, pi que ça risque de durer avec toute cette jeunesse qu’elles vont nous apporter les cigognes un de ces printemps dans les nids hachélemes* que la ville elle va bâtir … Patience qu’elle a clamé, la Première, « j’attends le recensement de 2012! »

 Guignol, tu crois que pour 2012, elle pense qu’au recensement, la Première ?...

 

 Le Babiant décembre 2011

 

*piapias : commérages, médisances                *bouliguer : travailler dur             *cafie : pleine, bourrée                        *hachélèmes : H.L.M en Yonnais contemporain.

 

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7 janvier 2012

La Taupe

guignol_1-2 Mon compère qui assiste au Conseil à la Fête, en bas de chez toi, Guignol, i m’a encore conté, que le soir de la St Jacques de la Marche, les Bépépés de gauche, i z’ont remercié la Première de la Classe de son invitance*, via le service électronique Accueil Mairie.

 Mais, mon compère, il est pas bien sûr d’avoir tout capté dans sa comprenotte*.Donc, Guignol, les Bépépés d’gauche, et eux seuls, j’crois ben, auraient reçu un beau jour d’automne, dans leur boîte miel, émanant de Brindas Accueil Mairie, un courriel les invitant à se rendre au chef- lieu, à une conférence intitulée « COMPRENDRE LA CRISE », contée par les seuls uèmepézélés célèbres du coin. Ah ! Guignol, la pensée unique…On se croirait en campagne…électorale. C’est vrai, Guignol, Vaugneray, c’est la campagne, toujours la campagne, tout au long de l’année…

 Toujours est-il que la Première d’la classe a semblé embarrassée…ou ben elle faisait semblant, disant qu’elle était pas au parfum de cette invitance ciblée. Mystère, mystère…Les autres Municipaux, i z’étaient pas invité qu’i z’ont dit. Y avait-il du regret ou du dépit dans leur répartie ? On ne sait.

 Remarque Guignol, ç’est plausible. Avec LA CRISE, St Christophe, l’ange des Monts*(et des vallons, pas de jaloux), et St Georges, l’aide de camp du général du département*, i z’ont voulu faire des économies. C’est pas bête : i se sont dit que c’était pas la peine de lancer l’invitance * aux convaincus, qu’i valait mieux se consacrer pleinement à ceux qui restent à convertir. I craignaient de manquer de picaillons pour acheter du saucisson-pinard pour tous. Mais i z’ont tellement tergiversé qu’à force, c’est Gnafron qu’i l’a su par une indiscrétion, y’avait plus de Beaujolpif New. Les Beaujolais, i z’ont tout vendu leur rouge à l’Empire du Soleil Levant. Gnafron, i se demande si au Japon, i commencent à se relicher* dès le matin…Remarque Guignol, ça fait travailler not’ commerce extérieur qu’en a ben besoin qu’i disent certains. N’empêche, c’est embêtant qu’ not’ commerce i soit dans le rouge…

 Pour en revenir à nos uèmepézélés célèbres, i reculent devant rien. Convertir les Bépépés de gauche, c’est mission impossible. I sont forts pour la réclame, les uèmepézélés, mais les Bépépés, c’est des clients patichons*, bien plus tarabates* que d’autres.

 Ça paraît tellement incroyable, que certains, dans les chaumières des monts et vallons, se demandent si cette invitance*, c’est pas une blague d’un qu’a pas pu patienter jusqu’au 1er avril. Y’a encore des piapias* qui content que c’est p’têt ben une façon des uémepés de mener campagne en utilisant l’infrastructure publique municipale, via Accueil Mairie Brindas. Mais alors, p’têt qu’y a une taupe dans l’électronique du coin ? Guignol, si y’ a une taupe, ça explique tous ces trous en face de la mairie, place de Verdun…

 Le Babiant décembre 2011

 

*invitance : invitation          *capter dans sa comprenotte : comprendre               *l’ange des Monts : le député          *l’aide de camp… : le conseiller général            *patichon : difficile           *tarabate : turbulent               *piapias : médisances              *se relicher : se régaler, boire.

 

25 décembre 2011

Joyeux Noël !

Le Babiant, il a dit qu'il est en trêve pour Noël, et pi qu'i laisse les dicos au repos, mais il a un remords, i vous fait un beau dessin

dessin de Noël

24 décembre 2011

La liseuse, la princesse et le président.

guignol_1-2 NoëlEn v'la ben encore une autre de lettre du Babiant. C'est pas tout à fait un conte de Noël, le Babiant, il a pas envie d'se faire enguirlander !! (Raté !)

Salut Guignol.

Le lundi de la St Jacques de la Marche, à la Fête, en bas d’ chez toi, on a aussi causé d’la médiathèque du Clos qu’est pas encore tout à fait prête au prêt.

Même que les Municipaux, comme i font souvent, i z’ont délibéré pour demander des picaillons*, ce’te fois pour les ordinateurs et ce qui va avec ; c’est ce qu’i z’ appellent la culture numérique et c’est donc pas étonnant qu’ pour ça, faille des pécuniaux* en nombre. Si j’ai bien compris, ces machines, ça vieillit vite et elles prennent leur retraite de plus en plus tôt, c’est pas comme les citoyens à ce’t’heure…

La Première d’la Classe, elle a espliqué que Brindas, avec les liseuses, sera en pointe. A ce qu’i paraît, Guignol, dans ces engins, y’ a même de l’encre électronique. Ben j’espère que cette encre-là, elle est plus sympathique que l’encre bleue ou violette qu’on usait sur les bancs de la Laïque. C’est que l’encre de la Laïque, elle faisait parfois des ravages sur la belle ouvrage de nos cahiers d’escoliers. Ô combien de punis ! Combien de lignes copiées et recopiées à la plume d’acier et non pas copiées-collées, combien de tours de cour à la récré, combien de séances de pause au piquet…Ouais, passons, c’est vrai, y’avait aussi les bons points et les images…

Bon, va pour les liseuses, mais quand même, j’connais quèques fenottes*, comment qu’elles vont faire pour plier des hérissons, si elles ont plus le papier jauni des livres âgés… Pi ces liseuses électroniques, faudrait pas qu’elles se contentent d’attirer l’électrice et surtout, faudrait pas qu’elles chassent les lectrices, t’sais, Guignol, celles qui lisent à haute voix. Tu crois pas que ça serait bien qu’y ait des lectrices à la médiathèque, pas que pour les gones, mais aussi pour les grands. T’sais, les grands, pourquoi i z’auraient pas droit à la cagne*. Chui pas sûr que la Première et pi mes patrons ils les aiment bien les traîne-grolles*…Quand même, y’a des liseuses qu’ont une voix inoubliable. Rien que d’y penser, ça me rappelle certaines fins d’après-midi quand la maîtresse de la Laïque, elle nous lisait une histoire. Même que quand elle lisait « La Belle Lisse Poire du Prince de Motordu », on avait le droit de rire…

Ah Guignol ! Avec toutes ces histoires de lectrices, et de liseuses, j’en ai fait une rêvation *, la nuit qu’a suivi. Imagine, en dormant, j’ai vu le Président, oui oui, çui de l’Elysée qui venait inaugurer la médiathèque du Clos. La Première, entourée des Uèmepézélés célèbres du coin et du parfait*, après les parlements*, elle offre au président, pour qu’ i soye dans ses bonnes*, non pas un bâton de berger*, ça c’est pour l’apéro après, mais une splendide liseuse carrossée carbone avec écran imitation papier bible et parfumée à l’encre. Sublime ! Mieux que bling bling la liseuse ! Il est repu* le Premier d’la classe France. Il en est même tout brillaudi* et aussi sec, i se met à caresser l’écran. Et que voit-il apparaître, le Premier d’l’ Elysée, en guise de page de garde ou de mise en garde ? …

-          André Malraux : « La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle l’est pour tous. »

No comment*. Le président zappe.

-          Napoléon Bonaparte : « Le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne jamais la donner »

Ah ? Il zappe.

-          Victor Hugo : « Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.*

« Casse-toi ! » I zappe.

-           Il voit ensuite : « Mme de la Fayette ». Chic ! Une femme, la Femme est l’avenir de l’Homme comme qu’i y’en a un qu’a chanté. Mais, le Premier de l’Elysée, i déchante vite quand i voit la suite : « La Princesse de Clèves ».

 Alors là, il esplose : « Madame Agârrât, vos liseuses, c’est pas des liseuses de bonne aventure…Qu’on m’apporte mon Karcher que je nettoye un peu tout ce qui tombe sur le domaine public ».

On s’active autour pour essayer de le calmer, on lui esplique que la médiathèque étant bâtie sur l’ancienne ferme Fayet, i fallait bien pour le devoir de mémoire, charger dans la première liseuse, la saga de Mme de La Fayet…Rien à faire, i fait vilain*,le Premier : « puisque c’est comme ça, j’me casse.

Allez chauffeur ! das Auto, das Auto* ! J’retourne au sommet avec Angela. Ben oui, j’la vois souvent…J’ai bien l’droit moi aussi d’avoir mon Angela en plus de Carla et de Giulia ; Baraque, mon collègue des Etats, unis eux, il a bien la sienne*, lui » …

 

Le Babiant décembre 2011-12-15

 

*picaillons, pécuniaux* : des sous         fenottes : femmes         cagne : paresse, flemme            traîne-grolles : paresseux                Rêvation : rêve                le parfait : le préfet                parlements :discours                    dans ses bonnes : de bonne humeur                    Bâton de berger : spécialité contemporaine de saucisson                           repu : content                     Brillaudi : excité                 V .Hugo : y’en a une pleine page, impossible de choisir                               No comment : c’est du Grand-Breton                     Clèves : le président a tenu des propos peu courtois sur « la princesse » et n’a pas fait preuve de connaissances littéraires…                        Faire vilain : se fâcher                  la sienne : Angela Davis, grande figure du mouvement Noir américain                           Das Auto :c’est du Germain.

 

11 décembre 2011

La voie … virtuelle ?

guignol_1-2                Ah Guignol ! Le soir de la St Jacques de la Marche, à la Fête, en bas d’ chez toi, y’a ben eu d’autres parlements*que j’t’ai pas encore rapinés* ; j’étais un peu entrepris*, pace que c’est d’toi qu’il est question.

               La Première d’la classe, elle veut plus entendre dire « la voie Guignol » et encore moins le voir écrit, et elle passe la consigne aux services de la Ville…Donc, Guignol, pendant quèque temps, va falloir que t’arrêtes de donner de la voie(la voie Guignol), à tout bout de champ(ou de chant ?, j’ai pas trouvé dans le dico).La Première, elle en a ras la casquette qu’on parle sans arrêt de toi, dans sa bonne ville de Brindas, pi qu’en plus ,on écrive sans cesse « la voie Guignol », même dans les délibérations qu’i faut voter pour occuper le préfet. Alors là, la vase déborde. Remarque, elle a pas tort, la Première : imagine un peu, le préfet, s’i cherche la voie Guignol sur son G.P.S , avant même que de monter à Brindas, i va pas la trouver, et là, i risque même de l’arraisonner*, la Première : « Y’a ben qu’à Brindas qu’on voit ça, un guignol qui donne son nom à une voie qu’existe encore pas, c’est plus qu’un grand excès de vitesse, c’est un excès de précipitation, faudra installer un ralentisseur et un radar »…

               Bon, t’sais, Guignol, le correspondant de presse, qu’ a rendu compte de la dernière séance, à la Fête, il a retenu la leçon, il apprend vite, il a écrit, dans son papier comme elle a espliqué la Première : on doit dire : « la voie au-dessus du musée théâtre Guignol ! ».Comme ça, la Première, elle aura pas la ronfle*.A mon avis, le correspondant, i peut mieux faire encore la prochaine fois en écrivant simplement : »la voie au-dessus du musée théâtre ».S’il écrit plus « Guignol », ça gagne de la place, ça économise les signes, comme i disent, les pros de la com* et c’est plus clean*…Pi, la Première, elle fera un grand sourire en lisant le journal, elle sera repue*

                Malgré tout, faudra pas qu’elle oublie de lui chercher un nom à cette voie qui fait couler beaucoup d’encre avant même d’être percée : « Première Avenue » ou « Boulevard du 1er M.T.G » (zut, j’ai pas enlevé le G.).Si on prend les choses par l’autre bout, on pourrait la nommer « Rue de la Cure » .Pas si vite, i paraît que la cure, elle va déménager un de ces quatre. Rassurez-vous, elle sera pas à la rue, mais Rue du Vieux Bourg que j’ai entendu dire.

              Enfin, la Première d’la classe, si elle a pas d’idée, ça peut arriver, faudra qu’elle lance un concours pour que chacun puisse faire entendre sa voix…En attendant l’inauguration, Guignol, chut ! Chut !...

 

 Le Babiant décembre 2011.

 

Parlements : discours      rapiner : rapporter      entrepris : embarrassé     Arraisonner : faire des remontrances      avoir la ronfle : rouspéter      Les pros, la com : c’est pas du Yonnais, c’est du raccourci      repue : contente d’elle     Clean : c’est pas du Yonnais, mais du Grand-Breton (à vos dicos)

 

 

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2 décembre 2011

Les Semkodas *et les Helvètes.

guignol_1-2Ce lundi soir de la St Baudouin, à la Fête, en bas de chez toi, Guignol, i z’ont bouligué* et terminé bien tard, les Municipaux. Pas question de faire la Saint Lundi*.

Entre autres délibérations, i z’ont répondu aux Semkodas qui leur écrivent beaucoup ; ça fait progresser la comprenotte* de leur langue, très portée sur des histoires de pécuniaux*.Donc, aux dernières nouvelles, les amis Semkodas, i poursuivent leur exploration en Savoie ; faut qu’i se hâtent avant la neige…P’têt qu’après, i vont se lancer dans la Haute-Savoie ? Faudrait pas qu’i s’approchent trop des Helvètes. C’est vrai que les Semkodas i sont entreprenants, i z’ont, comme i disent certains, plusieurs cordes à leurs arcs, mais, les Helvètes, avec Guillaume Tell, i z’ont les arbalètes…

Ah ! Guillaume Tell, Guignol, c’est une tant belle histoire, qu’y a même un musicien, Rossini, qu’en a composé un opéra ! Tiens, faudrait dire à la Dame des Deux Cultures, qu’elle souffle à ceusses de la Cécévéaile qu’i pourraient ben le mettre au programme dans leur « intervalle » une de ces années que vient. Imagine, Guignol, un soir, en plein air, au pied des Monts du Yonnais, on se croira presque dans les alpages helvètes…

Bon, revenons à nos moutons, pardon, à nos Semkodas et à nos Helvètes. En ce moment, si j’ai bien compris, les Helvètes, i z’ont toujours du bon chocolat mais aussi des produits toxiques, Guignol. I z’ont un Franc Fort, rien à voir avec Francfort qu’est une cité de nos voisins germains. Le Franc Helvète, il en finit pas d’être trop fort et, pour certains emprunts, il en devient toxique, paraît-il. Remarque, Gnafron, i sait ben que quand le vin est trop fort, i peut fatiguer…

J’y comprends guère toutes ces histoires de picaillons*, mais j’me demande si plutôt que les emprunts, ce sont pas les prêts qui le sont ,toxiques, et encore pas pour tout le monde…T’sais ben, périodiquement , dans le Pays des Francs, on parle des « comptes en Suisse ».Ces comptes-là, si j’ai bien entendu, i sont toxiques pour le Trésor Public…C’est comme les prêts, i sont toxiques pour les uns et toniques pour d’autres, non ?

Avec toutes ces histoires de pécuniaux qui emboconnent* l’atmosphère, faut qu’ à Brindas, i soyent vigilants, les Municipaux de maintenant et de plus tard ,puisqu’i z’ont voté pour garantir les longs emprunts , de 40 et 50 ans des Semkodas : tu t’ en fous, toi, Guignol, t’es éternel…Ces prêts, i z’en ont besoin, les Semkodas, pour bâtir des tipis* prolos pour que le préfet ,i leur colle pas encore une prune*, aux Brindasiens , pour non respect de la loi Esserrue…

 Guignol, à la prochaine, assez de parlements*, il est temps d’aller à schloff…

                                           Le Babiant octobre 2011.

 

Bouliguer : travailler dur              Faire la Saint lundi : se reposer des fatigues du dimanche         Semkodas : tribu de bâtisseurs du territoire de l’Ain                Pécuniaux, picaillons : les sous                Comprenotte : compréhension                 Emboconner : empoisonner      Esserrue : S.R.U                               Parlements : discours        Aller à schloff : aller se coucher

25 septembre 2011

Révolution d’Octobre…

guignol_1-2               Ce lundi de la Ste Emilie à la Fête en bas de chez toi, Guignol, lors du conseil de rentrée, comme qu’i y’a eu un départ chez les aides de camp, les Municipaux, i z’ont reclassé ou classé certains des leurs. Y’ a un auguste Municipal, i voulait que les Aides, i trouvent leurs nouvelles places en glissant, mais la Première d’la classe, elle a pas voulu de glissade. C’est un peu compliqué, mais j’ vas ben essayer de t’espliquer Guignol : c’est le 3ème d’avant qui devient 1er, mais, attention Guignol, il est aussi 2ème, parce qu’avant lui, la Première, elle est toujours là.

               La Première d’la classe, à ce’te rentrée, elle est en pointe pour la simplification administrative et démocratique. Elle leur fait vraiment gagner du temps aux Municipaux : avant de voter, plus besoin de lire les dossiers. Pi elle fait faire des économies au Fonctionnement : ça coûte trop de picaillons* qu’elle a dit d’imprimer des dossiers pour que les Municipaux s’instruisent, même si on n’en distribue qu’un par liste. Même la transmission électronique, c’est niet.La télépathie, i z’ont pas demandé les Bépépés de gauche, p’têt qu’i se méfient…çui de la Finance du Club des Cinq, i va faire chauffer la calculette pour estimer le trou que trois dossiers ZAC, ça provoquerait dans la cache-maille municipale.Voter, c’est bien Guignol, quand on sait ça qu’on vote. Mais lire le dossier de création de la ZAC, c’est intéressant, même s’i paraît qu’ya beaucoup de pages. On s’instruit sur le passé, le présent et le futur de Brindas. J’sais pas si c’est ceusses du Vieux Brindas qu’i l’ont conté, mais i paraît que Les Verchères, c’était le grenier de Brindas autrefois. Gnafron, i pense que c’était aussi la cave,: en rêve, il a vu les treilles et il a même grumé*le paradis*.Remarque, c’est la saison du paradis*.

              Y’a eu aussi un bon moment avec le plan Bruits. Les bruits, faut les éviter, encore faudrait-il savoir comment ; ça rappelle les cartes du Bruit avec les différentes sortes de décibels que j’t’ai déjà racontées Guignol…La Première, elle a dit que ça servait à rien, si ce n’est à engraisser les consultants avec les pécuniaux* d’la commune. C’est vrai qu’les consultants ça coûte plus cher que quelques copies du dossier ZAC…Pas vraiment moyen d’savoir ce qu’i y a dans ce plan de prévention du bruit. .J’ai ben quèques idées Guignol :

  1. Les Bépépés de Gauche sont priés de réduire leurs interventions à la Fête, les soirs de conseil, surtout après 22H, afin de respecter le repos des autres.
  2. Prévoir une burette d’huile bio ininflammable pour mettre dans les rouages, pour pas qu’i grincent.
  3. Au cas où un Municipal se mettrait à « aboyer » (citation), il serait bon de suspendre quèques muselières près des estincteurs.
  4. A la parole, pour les interventions, préférer les signes, de préférence sur papier, faut pas taguer quand même. Les signes, c’est bien Guignol, on peut en limiter le nombre et pi, en principe, ça provoque moins de décibels, même si parfois certains écrits font grand bruit…La Première et son ex aide de camp à la réclame, le 3ème d’avant devenu 1er et aussi 2ème, i z’ont octroyé « 3500 signes espaces compris » aux opposants conseillers pour leurs articles deux fois l’an dans le Brindas Images.(i z’ont oublié les images ?). A force de toujours tout compter, même les signes et les blancs, tu crois pas Guignol, qu’on prépare le chant du cygne ?
  5. Ne jamais oublier, que dans cette traque du bruit, il peut y avoir des silences pesants, voire même coupables.

            Assez bajaflé*, mes patrons i risquent d’ se mettre à me compter les signes…Mais j’peux quand même pas oublier de dire qu’après un an de réclamations répétées à ce qu’on m’a conté, le Premier de cordée a obtenu pour le Club des Cinq, les bépépésdegauche (fautéconomiserlessignespardon les espaces),l’accès au site internet de la commune »à partir du 1er Octobre 2011 ».

            C’est la Révolution d’Octobre à Brindas…

 Le Babiant 

*picaillons, pécuniaux : les sous         *cache-maille : tire-lire              *grumer : goûter            *paradis : vin nouveau             *bajafler : bavarder

7 septembre 2011

CIEL ! GUIGNOL, CIEL !

guignol_1-2Sais-tu Guignol, ce que j’ai avisé* dans le ciel de Brindas, à l’heure de l’angélus du soir, un peu avant le 15 Août ? Non, non, pas un OVNI , ni même une étoile filante, à ce’t’heure, i fait encore trop clair.

 Ben, j’ai vu une montgolfière où que c’était écrit « SYTRAL » dessus ! J’en croyais pas mes quinquets*. Sous le coup de l’émotion, j’ai pas pris garde à la couleur, j’ai pas vu si elle était rouge et blanche comme les autocars qui, avant la trêve estivale , ont fait beaucoup bajafler*, à l’Ouest comme à l’Est d’ailleurs.

 P’têt que c’est un prototype, la montgolfière du SYTRAL, un ballon sonde comme qu’i disent certains… SYTRAL ferait-il des essais discrets pendant l’été ? Remarque, là-haut, i doivent pas être gênés par les travaux de voirie, ni par la circulation, encore qu’avec les martinets et les pigeons…Faudrait pas que les pigeons se mettent à jouer du bec comme les buses du Mont Saint- Rigaud* le font avec les cyclistes téméraires qui fréquentent les pentes du col des Echarmeaux. T’imagines, Guignol, les escadrilles de pigeons, fondant, bec en avant sur les passagers de la montgolfière ? Belles prises de bec en perspective ! Hitchcok n’est pas loin !

P1000855 Allait-elle à Bellecour, la montgolfière SYTRAL ? Faut que le Premier d’la classe de Yon, i soit d’accord. I peut pas consacrer tout son temps à toutes ces histoires de ballons. Déjà qu’il a eu ben des embiernes*avec le grand stade , alors, en plus, si les ballons atterrissent Place Bellecour… Mais, nos montgolfières, après tout, elles pourraient aussi se poser sur les pelouses des stades, non ?

 Autres questions : j’me demande si le prix du ticket pour voyager en ballon sera le même que celui pour monter dans l’autocar. Pas sûr ; et pis, va-t-on croiser dans le ciel, des ballons bleus blancs gris du ministre général du département ? Tu te rends compte Guignol, la chance qu’on a dans le Yonnais : en plus d’Atoubus, on va p’têt avoir un de ces quatre Atouballon. J’sais ben, à Yon, i z’ont déjà l’O.L, mais Guignol, faut pas tout mélanger…

 

 Le Babiant Août 2011 (avec l’ actualité, j’peux même pas rester les arpions en éventail.)

*aviser : voir             *quinquets : yeux                *bajafler : causer, bavarder                 *Mont Saint-Rigaud : 1012 mètres, point culminant du département du Rhône. Désolé, c’est pas dans le Yonnais mais dans le Beaujolais…                *embiernes : des ennuis, soucis.

18 août 2011

La cuvée 2bis.

 

guignol_1-2(Les maires sont invités à donner un avis sur le projet de schéma départemental de coopération intercommunale. Ce projet notifié par le préfet le 2 mai 2011 contient quatre dispositions qui concernent la commune de Brindas. Parmi celles-ci, « le passage de Millery dans le Grand Lyon. »)

Avec l’annexe 2 de l’ordre du jour de la séance du Conseil, à la Fête, le soir de la St Fernand, la Première d’la Classe demandait aux Municipaux de donner un avis favorable au passage de Millery dans le Grand Méchant Lyon. Etait-ce pour que le préfet soit dans ses bonnes* ? Comme i disent certains, on ne sait…Mon correspondant, quand i m’a conté cette affaire, il en était franc* tourneboulé. I pouvait pas digérer qu’ on puisse plancher* ceusses de Millery qu’i se trouvent bien là où ils sont dans leur Cécévégé*, d’autant plus que leurs commands* de la Cécévégé, i veulent pas qui s’en aillent, ceusses de Millery, surtout qu’i font un bon Coteau du Yonnais, dans leurs vignes, pas du vin à laver les pieds des chevaux*, comme y’en a qu’ont pu en trouiller* sur les pentes de la Croix-Rousse ou de Fourvière…

Mon correspondant à la Fête, il a tellement tiré peine*d’cette affaire, que l’aut’ nuit, à force de ruminer cette invraisemblable annexe, il a fait un cauchemar. Il a rêvé qu’il était Municipal à Millery et que le Premier d’la Classe, il lui demandait de dire amen au préfet annonçant que Brindas devait prendre ses cliques et ses claques, faire ses adieux à ceusses des vallons et se hâter vers le Grand Méchant Lyon, Monsieur le Préfet reprenant son refrain sur la continuité territoriale : « Tes voisines, Francheville et Craponne , elles y sont, à ton tour Brindas, à ton tour maintenant… »Mais le soir de la St Fernand, en arrivant à la Fête, ô surprise ! Mon contact aperçoit sur les tables, une nouvelle annexe 2, appelons-la ,2bis .Et la 2 bis, Guignol, en ce qui concerne Millery, tiens-toi bien, elle propose de dire NON au préfet…P’têt que la Première, elle aussi, elle a fait un mauvais rêve ? Tu vois Guignol, comme qu’i disait le Docteur Freud*, les rêves, c’est important…Et pi, tu vois, même les Premières, elles changent d’avis…sans tambour ni trompette, faut pas trop en demander…

Ça s’arrose, les bonnes nouvelles. Allez Guignol, va chapoter* chez Gnafron, on va grumer* le Millery 2010, la cuvée 2 bis.

 

 Le Babiant

 


*dans ses bonnes : de bonne humeur        *franc : tout à fait              *plancher : abandonner              *Cécévégé : communauté de communes de la vallée du Garon, voisine de la Cécévéaile           *command : ami, confrère               *vin à laver… : piquette                       *trouiller : presser(la vendange)                    *tirer peine : s’inquiéter              *Docteur Freud : c’est pas un Yonnais              *chapoter : frapper à la porte                   *grumer : goûter

18 juillet 2011

Demi-tarif

 

guignol_1-2La Première d’la Classe, même qu’en plus d’être première, elle est discrète . Les Bépépés, i viennent de découvrir que la Première voulait mettre en place cette année, un tarif de cantine spécial « gones d’empoyés* » : demi-tarif, même pour ceusses qui mangent comme quatre, bigre, elle fait pas dans la dentelle, quand elle se lance dans la politique sociale… Les Bépépés de Gauche, avec leur Quotient Familial, pas que pour les empoyés de la mairie, c’est vrai, i font pâlots à côté . Même qu’i paraît que çui d’la finance du Club des Cinq, il en a été tout tourneboulé et qu’il en a vu trente-six indices.

Pi, elle fait ça discrètement, la Première, sans réclame, pas comme les zipères* qui accuchent* plein d’images chiffrées dans nos boîtes aux lettres. Pas le moindre petit confetti pour faire connaître la bonne nouvelle, juste une petite ligne , de celles qu’on ne lit plus après beaucoup d’autres, en bas du tableau des tarifs, à faire voter par les Municipaux, à la Fête, le soir de la St Fernand. Y’en a des qui disent que cette p’tite ligne, elle aurait bien pu passer inaperçue. Rien que des piapias*, tout ça Guignol !

Et si c’était le début de la mise en place (déguisée) de tarifs basés sur le Quotient Familial ? Mais attention, à Brindas, n’y comptez pas mes gaillards ! Ça sera pas tout, tout de suite…Donc, cette année, on commence par le tarif « gones d’empoyés » de la Mairie. L’an prochain, on verra pour les « gones d’ouvriers », puis la suivante pour les « gones de commerçants », puis les « chères petites têtes blondes » des cadres…etc. C’est vrai qu’avec toutes les catégories de l’ Inecée, y’ en a probablement pour plusieurs mandats, mais bon, faut être patient dans l’ Ouest. Pi, pour finir, faudra pas oublier les « petits diables » des patrons ; ça risque d’être compliqué. La Première, elle verra jusqu’à quel revenu elle pourra refiler une tranche de Q.F : 100 SMIC* 200… ? Faut que j’arrête d’être après* les patrons parce que les miens, i vont encore avoir la ronfle*et m’arraisonner*…

Allez Guignol, après tous ces japillages*sur les tarifs du restaurant de la Laïque, bon appétit et bonne soif à Gnafron.

 

 Le Babiant

 

*empoyé : en Yonnais, on enlève l’l.                zipère : traduction yonnaise du Grand Breton hyper market.             accucher : entasser                     piapias : commérages.                             être après : harceler.                  SMIC : c’est pas du Yonnais. Certains patrons français toucheraient jusqu’à 835 SMIC…à vos calculettes , m’sieurs dames.                         avoir la ronfle : rouspéter .                       arraisonner : faire des remontrances.                            Japillages : bavardages.

 

8 juillet 2011

Trop, c’est trop…

 

guignol_1-2Comme je te l’ai déjà conté, la soirée à la Fête, le lundi de la Ste Rosine avait bien commencé. Pour terminer, le Premier de la Classe d’ hier, avant-hier et plus, viaillepi* à la Cécévéaile, nous a parlé du labeur sur le territoire. On a eu droit, pour le dessert, à quèques informations vraiment inattendues.

 - Même les chefs d’entreprises vieillissent eux aussi. Décidément, personne n’est épargné. En plus, i z’ auraient des problèmes de transmission de leurs entreprises, les chefs. Certains se marcourent* pour leur succession. Pourtant i connaissent ben les huiles pour en mettre dans les rouages, non ?

 - Seconde surprise : seulement un actif sur cinq qui habite ici travaille dans le coin. Eurêka ! Guignol, j’ai compris pourquoi ça roule tant sur les routes à certaines heures, et même que ça bouchonne, n’ en déplaise à Gnafron. C’est sans doute la faute aux allers-retours pour le boulot-dodo que les savants nomment « mouvements pendulaires ».Donc, un jour où l’autre, Guignol, faut s’attendre à un retour de balancier…

Not’ viaillepi à la Cécévéaile, il a l’air surpris que la plupart des bosseurs aillent vers le Grand Méchant Lyon pour peiner* et gagner des picaillons*mais comment qu’ il a fait lui ? Pour la politique, il était sur place. Guignol, pas de mauvais esprit j’ai pas dit qu’ i faisait du sur place. Mais, pour son activité professionnelle, i quittait bien son village. Et la Première d’ la Classe de maintenant, elle roule ben aussi le matin. C’est vrai, elle va pas vers le Grand Méchant Lyon , elle. C’est vers le Sud-Ouest qu’elle fonce, mais attention, pas pour pratiquer le rugueby…

 - I paraît que beaucoup de chefs d’entreprises du coin préfèrent les courses en solitaire. L’entreprise, c’est le chef tout seul. Sans doute, sont-ils disciples de Clémenceau qui disait : « Pour commander, il faut être un nombre impair, et trois, c’est déjà trop .»

Y’en a encore qui vont dire que je suis un niguedouille*, mais Guignol, y’a quèque chose que je saisis guère. Même que j’ai cherché dans le dictionnaire pour « chef ». Esplique-moi voir, comment i fait pour commander le chef quand il est tout seul dans son entreprise…

Mais vraiment, la grande nouveauté, c’est ce qu’on apprend sur les jeunes des monts et vallons. Ah Guignol ! Rappelle-toi tout ce que Socrate, le philosophe grec, déclarait quelques siècles avant J.C., à propos de s jeunes. Je sais pas si j’ose le répéter, même avec des guillemets. Les guillemets, ça vaut pas les fleurs pour le dire. Socrate, il avait la langue bien lourde. Il les trouvait tarabates*, les jeunes : « Notre jeunesse est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants …ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler… »

En plus, les jeunes, dans les monts et vallons, j’en suis encore tout retourné, i paraît qu’i sont trop diplômés ! Nom d’un rat de nom d’un rat, ils nous les feront toutes. Trop, c’est trop ! I z’ont des diplômes à regonfle* ou ben trop mogneux* et les chefs d’entreprises du coin, ils les embauchent pas .Ces jeunes trop savants, ça leur convient pas… Aussi, les jeunes, i sont obligés d’émigrer pour chercher fortune, i font comme leurs aînés, quoi . C’est pas comme toi, Guignol, toi, t’es pas trop diplômé, et t’as trouvé de l’ouvrage partout ; même que t’es célèbre. Remarque, même si on cherche pas la gloire, les diplômes et ce qu’on apprend à l’école, ça sert à aut’ chose qu’à plaire à un patron.

Y’en a ben sûrement qui pensent que le Ministre des Fermetures i pourrait se saisir du dossier pour faire encore des économies : i fermerait des classes et i placerait les gones de 8 ou 9 ans chez les patrons et les patronnes pour qu’i z’apprennent le métier. Y ‘ a p’têt une autre solution : c’est de distribuer les diplômes à l’envers : on les remet à ceux qui ont moins de 5/20 de moyenne…

Tiens Guignol ! je t’imagine bien président du jury en train de remettre les diplômes dans ton palais…

  Le Babiant


*viaillepi : comme vous voulez : véïpé, V.I.P., very important personality, vice-président…              *se marcourer : se faire de la bile                      *peiner : travailler                                   picaillons : sous                   *niguedouille :grand sot                         *mogneux : trop élevés                           *tarabate : bruyant, turbulent                     *à regonfle : en trop grande abondance.

29 juin 2011

L'atoutracteur

2011-06-28 babiant

26 juin 2011

La p’tite bête qui monte, qui monte...

guignol_1-2Ah Guignol ! Mon command*qui va à la Fête en bas d’ chez toi et qui me raconte ensuite, le lundi soir de la Ste Rosine, il a failli pas s’y rendre tellement le menu lui semblait peu consistant. Lui, il a bon appétit et il avait peur, comme avec certains restaurants, d’avoir encore faim en sortant. Ben, il a bien fait d’ se forcer un peu, il est revenu plutôt benaisé*.

Après que l’aide de camp à plein de choses et au Durable du Premier de Craponne, elle ait ouvert le bal, une charmante savante a emmené l’assistance courir, non pas les bas fonds de Craponne, mais les fonds de vallons humides de l’Yzeron et autres cours d’eau. Y’a ben un auguste municipal de Brindas délégué au S.A.G.Y.R.C qu’a essayé de savoir comment ça se passait entre le projet Nature Yzeron de Craponne et le syndicat de rivière mais sa question n’a pas vraiment provoqué l’enthousiasme de nos voisines et leur réponses ont été bien évasives. Va donc savoir Guignol, pourquoi le syndicat d’aménagement et le projet Nature Yzeron ne confluent pas vraiment. P’têt quèques bisbilles politiques…C’est que not’Yzeron, il en arrose des cités…Remarque, au passage, mon command* a pas bien saisi pouquoi nos voisins de Craponne, i sont venus subitement faire de la réclame pour leurs bonnes œuvres aquatiques et faunistiques. I sont un peu arrivés comme un cheveu sur la soupe de grenouilles*. Mystère. P’têt’ que ce début de soirée était gracieusement offert par l’uèmepée craponnoise sous forme d’un délicat bal masqué avec des artistes déguisés en écolos ? Ah Guignol, c’est qui connaissent la musique à l’uèmepée. Ou ben alors, ce ne sont p’têt’ que des patrigots*, des japillages* de langues de couleuvres de fonds humides…

Bref, revenons à nos fonds de vallons humides comme qu’elle les appelle, la chenuse* savante de la faune. «Salut, blaireaux, oiseaux rares, chauves-souris, amphibiens, reptiles, lépidoptères », comme aurait pu clamer La Fontaine ! Ces fonds de vallons humides sont une véritable mine de trésors faunistiques. La palme de la soirée revient sans conteste, non pas au canard col vert, mais au triton crêté. Une pure merveille selon la charmante savante ; elle craque, elle craque, c’est son fifi*, le triton crêté.

Pi, y’a Les Hotteaux, t’sais ben Guignol, le pôle itec, (high tech en Grand Breton) pour l’agriculture. En plus du Ratho où i font des expériences, des recherches , non pas avec les bêtes, mais avec les plantes, maintenant, y’a les taureaux. Mais, il y aurait aussi des trésors de petites bêtes rares, qu’elle a conté, la savante chenuse*. Les Hotteaux, ça leur plaît bien à ceusses de Craponne-sur-Yzeron. Guignol, confonds pas not’ voisine avec la cité de la Haute(Loire), du Quatre-Trois, baignée elle, par l’Arzon.

Ne perdons pas de vue Les Hotteaux. P’têt’que Craponne, elle va faire une offre d’achat à Brindas, pour la continuité de circulation sur les sentiers et les berges. Mais, là encore, y’a des patrigots* qui coulent au fil de la rivière : y’en a des qui disent que ceusses de Craponne i z’ont tellement construit de buildings qu’i z’ont plus de place chez eux. Que des japillages*, Guignol !

Enfin, faut espérer qu’avec tout ça, le triton crêté i prenne pas le gros coqueluchon* pace que y’a un risque : imagine, Guignol, que notre tri tri i veuille se faire aussi gros que son voisin le taureau charolais…

 

 Le Babiant

*command : ami               
*benaisé : repu, satisfait            
*patrigots,japillages : bavardages, sornettes
*Chenuse : charmante       
*fifi : favori, chouchou                 
*le gros coqueluchon : la grosse tête

 

22 juin 2011

En voiture, m’sieurs dames…

 

guignol_1-2Guignol, t’as p’têt ben entendu parler du SCOT. Attention, confonds pas avec SCOTT, le Walter, le Grand Breton qu’a écrit Ivanhoé, que t’as ben dû zyeuter quand t’étais gone. Notre SCOT à nous, dans l’Ouest, c’est le schéma de cohérence territoriale, pour mettre un peu d’ordre dans la pagaille.

      A propos des transports en commun, chui  pas sûr qu’à la Cécévéaile, les m’sieurs dames i soient tous sur la même voie, p’têt même qu’y en a qui roulent sur la ligne jaune…Les zélus, y’a ben déjà quèques années qu’i z’ont voté pour se coller au SYTRAL, tu sais, ceusses qu’expédient les bus rouges et blancs, simples ou doubles. I z’ont même bien voté, et plusieurs fois, et avec une majorité à faire pâlir un conseiller général. N’empêche, la minorité bloque l’adhésion. Le   Président De Peu et quèques fidèles des Monts , pas pour autant démons quand même, i font pas vraiment diligence pour pérenniser les bus blancs et rouges. Pas très cohérent ça, en démocratie, non Guignol ?

      J’ai ouï dire que not’ général du canton, il était viaillepi* au SYTRAL, vice-général je crois. I devrait donc faire de la réclame pour ceusses qui l’ont embauché. I  devrait être content que SYTRAL lance ses diligences rouges et blanches à la conquête de l’Ouest. Ben non, son cœur balance. Ses chouchous sont bleus blancs gris et verts. Va savoir  pourquoi, Guignol. Y’en a qui disent que ces bleus blancs gris et verts,  c’est un(e) planche de salut parce que ça coûte moins cher mais y’ en a aussi d’autres qui estiment que c’est plutôt une planche savonnée…Il est difficile à suivre not’général. Ou ben alors, c’est un fan de not’ ministre des finances qui conseille le vélo. Mais not’général, il ose pas le dire, avec toutes ces affaires de dopage  qui roulent avec la petite reine…Enfin Guignol, ça te paraît très cohérent, un vice-patron qui préfère les services de la concurrence ?...

      Revenons à notre SCOT et aux savants parlements* qui l’accompagnent. « Faut densifier les centres-bourgs » qui nous disent. I faut cesser de miter le paysage avec une villa  par-ci, une piscine par-là. I faut laisser des coupures vertes, des grosses coupures, tant qu’à faire, pour le Durable. I vaut donc mieux rester*dans les buildings* du village. Bon, d’accord, ça se défend. Autre bonne idée, faut qu’on laisse un peu nos autos au repos et qu’on voyage de collagne* à Brindas et même plus loin. Voilà un bon slogan pour la prochaine campagne électorale locale, Guignol : « Bien voyager de collagne* à Brindas »…

      Mais là, à ce que j’ai entendu causer, les chefs des bleus blancs gris et verts, i font fort, i veulent pas que les autocars passent où sont les clients, c'est-à-dire dans les centres-villages. Guignol, ça te paraît cohérent qu’on veuille pas charger les voyageurs où i se trouvent ?

      I faut  que les autocars i filent comme des flèches sur la grand’ route. Faudrait presque que les gones et les fenottes* i sautent en marche pour pas perdre de temps sur le chemin du boulot-dodo. Allez, pressons ! Plus question de bambaner*…Qu’est-ce qu’i z’ont donc tous à être pressés en ce moment ? Même le Ministre du Dedans, i m’a écrit, y’a pas longtemps et sur son enveloppe, qu’ai-je lu ? « URGENT-ELECTIONS ».Pas très efficace, le ministre, vu le nombre de ceux qui sont pas arrivés à temps aux bureaux de vote, à la Grande Fête…et ailleurs….

      Les chefs des bleus blancs gris et verts, i rappellent aussi que la marche, c’est bon pour la santé et que donc, les citoyens i peuvent ben user leurs grolles* pour attraper l’autocar, là-bas, loin sur la grand’ route.

      T’vas voir Guignol, un de ces quatre, on n’aura plus d’autocar dans not’ village, à l’ombre du panneau lumineux. Encore qu’ à Brindas, c’est un sujet sensible. La Première de la Classe, elle avait été en avance sur son temps, y’a quèques années déjà, en expédiant sur la grand’ route, le terminus du rouge et blanc 74, mais les villageois, à l’époque, i z’avaient pas vraiment applaudi…

      Guignol, tu imagines, si le car passe plus dans le village, les voyageurs, i pourront même plus aller se rincer la gargagnolle*,siroter leur petit noir, leur petit blanc, leur grand rouge ou leur blanche*au bistrot. Remarque, i vont  pouvoir faire de la gratte* et alimenter leur cache-maille*.A moins que les chefs, i transforment les cars doubles en triples bus avec bar, buffet, bonbons. Le prix du ticket pourrait prévoir un forfait petit dèje à l’aller et apéro le soir au retour. Mais alors là, gare aux picaillons*.

      Ah, Guignol ! qui l’emportera not’ voyageur par monts et par vaux d’Ouest ? Les rouges et blancs ou les bleus blancs gris et verts ?...                                                                                                                             

       Terminus  Guignol ! Tout le monde descend !

                                                       Le babiant

 

*SCOT : c’est pas du Yonnais, c’est un sigle.          *viaillepi : du sigle grand breton V.I.P ,en Yonnais, véïpé.         *parlements: discours.       *rester : habiter.    * Buildings : grand breton mais dans le dico français.     *de collagne:ensemble.     *fenottes : femmes.    *bambaner : flâner.                        *grolles: chaussures.      *se rincer la gargagnolle : boire un coup.    * blanche :eau de vie, gnôle.    *gratte :économies.         *cache-maille : tire-lire.            *picaillons: les sous.

17 juin 2011

Les gateaux de la Générale

guignol_1-2

 

Pour la Générale 2011, ben le Président et la Trésorière qu’avaient bouligué*, comme i z’étaient contents que ça s’termine, i z’ont lancé l’invitance* à chopiner*. Pi même que les fenottes* scrétaires, elles avaient laissé le stylo et le mulot comme qu’i disait Chirac, pour le fourneau et elles avaient préparé des craquelins* et autres gâteaux que tout le monde s’est bien reliché* avec.

                                                                                                      

Le Babiant

 

*Générale : assemblée générale              *bouliguer : travailler dur            *invitance : invitation
*chopiner : boire un coup (ou plus)           *fenottes : femmes                      *craquelins : gâteaux secs
*reliché : régalé

 

 

gateau chocolat et caramel au beurre salé 2

Cake de « la Générale »

Préparation : 20mn.             Cuisson : 45mn à 1h th.7 environ

Il faut : 250gr de farine. 200gr de sucre.200gr de beurre. 3 œufs. 10gr de levure alsacienne.125gr de raisins de corinthe. 1 pot de macédoine de fruits confits.

Faire ramollir le beurre à feu doux dans une casserole. Dans un saladier, casser les œufs et les fouetter avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajouter 150gr de farine , remuer et ajouter le beurre fondu .A part, mélanger  les raisins et les fruits confits avec les 100gr de farine restants. Puis les ajouter  au reste de la pâte. Ajouter la levure au dernier moment.

Verser le tout dans un moule à cake bien beurré. Cuire à four moyen puis chaud pendant 45mn à 1h en surveillant.

gateau chocolat et caramel au beurre salé

15 avril 2011

Les tables de la Fête

 

      guignol_1_2La Dame de Varennes, elle aimerait bien que la Fête soit arrangée autrement  pour quand les Municipaux i siègent le lundi soir ou un autre jour. Pour que ça fasse plus intime ou pour arrondir les angles, va donc savoir Guignol, la Dame de Varennes, elle préfèrerait que les Municipaux  i soient en courbe, en arc de cercle si tu préfères,  devant la Première de la Classe et ses aides de camp. En courbe, Guignol, pas en courbette, faut pas confondre.

      Pi, la Dame, elle aime guère les grandes tables de la Fête, elle souhaiterait avoir devant elle, une petite table. La Première lui a répondu que, pour le moment, elle avait mieux à faire avec les pécuniaux de la commune que d’offrir des meubles  aux augustes Municipaux. Plus tard  peut-être qu’elle a dit .Faut pas  mettre le carrosse avant les juments, faudra d’abord trouver un palais  pour le Conseil avant de songer aux meubles.

      Où qu’i sera le Palais des Municipaux ? I vont p’têt ajouter un étage au tien, Guignol ? Faudra voir une convention avec la Cécévéaile. Pour ton palais,  mis à part la peinture de la façade, elle a pas « foutu l’argent en l’air », la Cécévéaile. Ce vert de la façade, y’a des mauvaises langues qui disent que ça doit être un coup des écolos…

      Pour en revenir aux tables de la Fête, la Dame de Varennes, elle a fait  une grosse frayeur à çui de la Finance du Club des Cinq. Lui, les petites tables, i trouve ça charmant mais, s’il a  pas une très grande table, comment donc qu’i ferait ,quand, pour parler budget, i doit déployer toutes les liasses de tableaux pleins de chiffres gracieusement offerts par la Mairie ? Surtout que de surcroît, ces tableaux, ça lui suffit pas. I trouve encore moyen d’en aligner d’autres ,des chiffres, qu’i va parfois chercher jusqu’à l’ Inecée, c’est quand même pas la porte à côté, sans parler d’ceux  qu’i garde sous le coude…

      La Première, elle apprécie pas toujours  que le menu du jour lui suffise pas, mais bon, faut pas qu’elle se vexe…

 

Le Babiant


7 avril 2011

Bonne nouvelle, Gnafron !

 

    guignol_1_2  Ah Guignol ! J’ai une nouvelle qui va intéresser Gnafron, mais faudra vérifier l’info, j’suis pas sûr qu’mon indic, malgré ce que j’le paie, il ait tout compris, l’aut’soir à la Fête en bas d’chez toi.

      Iparaît qu’on va remplacer les silos à verre par des silos à vin. Si si, la Première d’la classe, elle a parlé de silo à vin. Depuis tout l’temps qui parlaient « contenant », les élus, avec ceusses de la Cécévéaile, i peuventben s’occuper un peu du contenu. C’est important, le contenu. Remarque, à c’t’heure qu’elle préside, à la Fête, à l’heure où les citoyens dînent paisiblement, son lapsus à la Première, c’est pas étonnant. P’têt qu’elle avait soif, surtout qu’ce lundi, i se sont mis à table bonne heure, les Municipaux.

      Çui du Club des cinq, il a beau êt’ près du radiateur, il a pas quitté son manteau d’la soirée, il aurait ben supporté un peu de vin chaud avec de l’orange et d’la cannelle. Gnafron, i connaît la cannelle, mais c’est pas la même, c’est le robinet du tonneau. Remarque, le Bépépé du radiateur, faute de vin chaud, i s’est réchauffé la glotte en tenant le crachoir pendant un bon moment.

      Pourquoi les Municipaux, Guignol, i feraient pas installer un silo à vin dans la Fête.Le Durable, i voudrait qu’on consomme local, mais, c’est pas comme dans le temps ; à Brindas, y’aura pas assez du cru local pour tous. Le silo, faudra le remplir avec du Beaujolais ou du Lyonnais. Va falloir qu’la Première, elle crée une commission pi qu’elle lance un appel d’offres. C’ est encore pas fait, mais avant de voter, les Municipaux, faudra pas qu’i z’oublient de grumer*.

      Comme ça, chaque fois qu’les Municipaux i voteront tous pareil à l’umanité, la Première, pour remercier, elle pourra payer un coup. Pi, même en relichant*, les Bépépés de gauche, i pourront continuer la lutte des glass*.

      Y’a un problème, siy’a beaucoup de votes à l’umanité, faudra qu’i rentrent à pied, les Municipaux, ou ben que la Première songe à une navette pour les raccompagner ; les impolocos , bigre, i z’ont pas fini de pousser… A moins, Guignol, que, les Municipaux,  tu les loges dans ton palais ? « Bed and breakfast », comme i disent les Grands Bretons. Comment qu’on pourrait dire ça en Lyonnais ?  « Couette et tête de veau », « Edredon et saucisson », « Paille et bâton de berger »… Guignol, si le bouchon* de ton palace, i veut gagner des pécuniaux*, faut diversifier le p’tit dèje, faut éviter la pansée unique, la ventrée si tu préfères, la « pansée », c’est pas dans le dictionnaire. Faut qu’je fasse gaffe Guignol, si je petafine* le Français, mon patron, i va avoir la ronfle* et  adieu ma prime…

      Finalement,je crois qu’i seraient pas mal dans ton palace. Faut simplement espérerque les marionnettes dumusée, mènent pasle chahut…

                                                                                                 Le Babiant .


*grumer : goûter            *relicher : boire          *glass : c’est pas du Yonnais, mais du Grand Breton      
*bouchon : bistrot          *pécuniaux : des sous      *petafiner : abîmer         avoir la ronfle : rouspéter.

 

22 mars 2011

Argent sale...

 

guignol_1_2

Ah Guignol ! La Dame de Varennes, va-t-elle tancer le Monsieur Propre de la Cécévéaile ? Va-t-elle oser lui déclarer que la Cécévéaile a pas besoin de donner des pécuniaux* à la commune pour faire propre autour des silos à verre ? Comme qu’elle dit, Brindas peut ben faire ça avec ses picaillons.

La Dame, elle estime que la Cécévéaile a ben d’l’argent à « foutre en l’air ». Là, elle frôle l’incident diplomatique, c’est qu’le Monsieur Propre de la Cécévéaile, il en passe du temps à espliquer aux gones qu’i faut pas faire n’importe quoi avec les déchets, qu’on a en trop, qu’i faut pas les balancer n’importe où, surtout pas en l’air. Tu penses ben Guignol, si la Cécévéaile « fout l’argent en l’air », c’est pas bien, elle donne pas l’exemple.

Y’a pas d’raison, c’est comme le reste, l’argent, si on le « fout en l’air », ça peut retomber n’importe où, sur la voie publique, chez l’ voisin…ça pollue, ça salit. Faut êt’ civique et même civil tant qu’on y est. Les pièces et les billets, on les met dans les poubelles jaunes, pour le recyclage. Non, pas les pièces ; les pièces jaunes, faut pas les mettre dans les poubelles, faut les garder pour Nadette… Et pi les billets… Guignol, je japille*, je japille, mais j’sais même pas si les billets d’ banque, ça se recycle.

Tu te rends compte, combien i faut de billets de 500 pour fabriquer une feuille de 21x29,7 ? Ça doit faire cher la feuille. Ça c’est un problème pour les gones de la Laïque. T’sais ben Guignol, des problèmes, y’en a des patichons*, comme les histoires de robinets qui fuient ou les trains qui se croisent. Remarque, nos trains dans les problèmes de la Laïque, autrefois, i z’arrivaient à l’heure…

Pour en revenir à nos billets, p’têt qu’i se recyclent pas, mais y’ a ben des gones qu’on entend dire qu’ils les blanchissent et pas qu’chez nous, même si y’a des blanchisseries…

                                                          Le Babiant  

*pécuniaux, picaillons : argent, sous
*Japiller : bavarder
*Patichon : difficile

                                                                                        

5 mars 2011

Nouvelles technologies et vieux démons

guignol_1_2Ça y est Guignol, la banderole en bas de chez toi, elle y est plus ! Disparue ! C’est une perte. Ouais Guignol, y’ en a des qui la trouvaient pas cline à l’entrée du pays, sur la grand’ route, mais elle va manquer sur la photo .Et pi, nos gones, bientôt, i sauront plus ce que c’ est une banderole, déjà qu’à Brindas, ça court pas les rues, les banderoles .Qu’veux-tu Guignol, si elle avait été un p’tit peu plus « leds », p’têt’ qu’elle aurait été admise dans le cercle des nouvelles technologies…Quand même, on aurait pu la sauvegarder en la classant monument historique.

Donc Guignol, pour te tenir au courant, t’as eu pour ce Noël, un beau joujou, un panneau lumineux. Avec ton automobile, quand t’arrives, pour tout savoir, surtout tu t’arrêtes pas sauf pour céder le passage, mais tu fais quèques tours de giratoire et pi tu t’en vas, comme les marionnettes de la chanson «elles font, font, …trois petits tours et pi s’en vont». Mais Guignol, exagère pas, pendant que tu lis le panneau, pose ton téléphone portable. Faut-pas faire plusieurs choses à la fois, même avec les nouvelles technologies.

DSC07530_RLRevenons à notre panneau lumineux qu’est en bas de chez toi , à la place de la banderole. C’ est dommage, mais y’en a des à Brindas qu’ont pas que des idées lumineuses comme leur panneau. Mystère, on sait pas qui a eu l’étincelle, si c’est la Première de la classe, ou son aide de camp à la réclame et à l’électronique municipales, mais i voulaient pas que les Bépépés de gauche, i z’écrivent les coordonnées de leur blog dans le Brindas Images de Noël. Pourtant, Guignol, un blog, ça a t-i pas à voir avec les technologies modernes ? Jusqu’ au dernier moment, i z’ont fait leur caprice nos uèmepés zélés,si bien que les Images de Noël, elles ont failli arriver à Pâques dans les chaumières .P’têt’ qu’i z’avaient peur qu’ça soit un blog de mauvais goût ? Ah Guignol, les goûts et les couleurs !...

Pourtant Guignol, c’est écrit dans le Brindas Images : « LIBRE EXPRESSION » presqu’aussi gros que ce qui z’ont accroché sur la mairie, depuis peu il est vrai  « LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ». Comme quoi, Guignol, y’en a qui oublient vite… Poursuivons la lecture : en haut de la page, à côté, i z’insistent, nos patrons de presse : «Aucune modification n’est apportée aux textes transmis » .Si si, c’est écrit, Guignol, tout minuscule, c’est vrai. Pi en plus, notre Première, au début de la revue, dans sa lettre, elle déclare : «Ces merveilleux outils servent non seulement l’information mais donnent un nouvel élan à la démocratie locale ».Encore une citation, Guignol, si, si, la dernière. Dans le paragraphe que vient après :  « La concertation et la démocratie de proximité font partie de nos engagements ».Non, non, tu rêves pas Guignol. On cause, on cause, pi on fait le contraire. Ça te rappelle pas quelqu’un Guignol ? Remarque, ça permet de comprendre certaines expressions surprenantes de la langue française comme : « l’hôpital qui se fout de la charité »…

Quand il a appris la nouvelle, un peu avant Noël, i paraît que le Premier de cordée du Club des Cinq, « nom d’un rat, de nom d’un rat » qu’il a tonné. Il s’y attendait pas, il est de bon command* le Premier pi i pensait plutôt qu’ pour Noël, y’ aurait une trêve. Mais les Uèmepés zélés, i connaissent pas de trêve. Cette année 2010, i se sont surpassés : après le coup de la motion pour sauver une clase de la Laïque, motion interdite de séance publique du Conseil, i z’essaient de censurer l’annonce du blog des Bépépés de Gauche. C’est pourtant pas la réclame qui manque dans le B.I. I z’auraient p’têt voulu une photo ? A force, les Uèmepés zélés, i commencent à les secouer* beaucoup, les opposants conseillers. Incroyable mais vrai, Guignol, notre Première et son aide de camp à la réclame et à l’électronique municipales, nos fortiches en clics de mulot, i peuvent pas se passer du clic clac des ciseaux de la censure. Les technologies changent, les vieux démons demeurent…Les panneaux lumineux, très bien Guignol, mais ça suffira pas pour que ce siècle soit un siècle des lumières…

Assez bajaflé* Guignol, sinon mon discours risque de devenir amphigourique comme i dit le ministre des fermetures.

                                                                                                        Le Babiant

*être de bon command : avoir bon caractère
*secouer : agacer
*bajafler : bavarder


18 février 2011

Langue étrangère

guignol_1_2Guignol, comme t’as ben dû lire dans le journal, le ministre des fermetures, lui i voyage pas en Méditerranée, comme d’autres, mais i japille*, i japille. Voilà que tout en continuant à fermer chez la Laïque, en supprimant les intervenants en langues , i dit qu’i va créer des «pôles de langues et cultures de la Méditerranée» et même des «pôles d’ excellence» avec Arabe et Chinois. Très bien, on verra. Mais, à Brindas, i faudrait, au moins pour les élus, un cours de langue Semcoda. Non, non, rien à voir avec le Dakota, ça, c’est une langue Peau Rouge bien connue, enfin, c’est une façon de parler…

Cette langue Semcoda est apparue il y a peu, au premier Municipal 2011, en fin de soirée, à la Fête, en bas de chez toi. Les meilleurs linguistes des Municipaux semblent avoir deviné que dans leur missive, les Semcoda causent de pécuniaux*. Mais on n’est sûr de rien pasqu’il est aussi question de «compactage-reprofilage». P’têt’ que c’est pour l’entretien de la voirie ? Restons-en là, i sont pas très contrariants les Municipaux, i z’ont voté…Les échanges avec les Semcoda étant sans doute amenés à se développer, même si on ne parle pas encore de jumelage, soit les Municipaux se paient un interprète, soit i z’apprennent un peu la langue de cette contrée. Où elle est située d’ ailleurs : dans la galaxie qui vient d’être découverte au-delà du système solaire ?

Ah Guignol, la mondialisation, ça fait que commencer… I va falloir donner des cours du soir aux Municipaux, mais faut trouver un prof. Bref Guignol, si t’as une connaissance qui bajafle* en cette langue, adressse-la à la Première d’la classe, sûr qu’elle embauche. Faudra sortir les pécuniaux* pour le prof, pasque y’a du boulot ; la langue Semcoda, ça a l’air patichon*, bien plus patichon que le Yonnais.

 Le Babiant 

*bajafler, japiller : parler, bavarder 

*pécuniaux : des sous

*patichon : difficile


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